Pour ce premier article, il nous a semblé évident de commencer par la capitale mondiale du cocktail, Londres : ville riche de très nombreux bars, avec des ambiances et styles différents (pas forcément la ville la plus dynamique actuellement au niveau cocktail, mais ça c’est une autre histoire). Une des spécificités de Londres c’est la qualité de ses bars d’hôtels, il suffit de voir les différents concours/classements mondiaux pour s’en rendre compte : Savoy, Dandelyan, Connaught… Plutôt que de vous parler de ces endroits les plus connus (mais il est certain qu’on y reviendra dans d’autres articles), on a préféré vous parler d’un hôtel qui a ouvert récemment et que nous on fait découvrir des amis bartenders de Londres.

Le lieu, un boutique hôtel qui s’appelle le Mandrake dans le quartier de Fitzrovia, et qui est un des nouveaux lieux ultra branchés de la capitale anglaise (David Beckham ou Johnny Depp y sont déjà venus faire la fête). Quand vous entrez ici, vous n’êtes plus à Londres, vous êtes dans une autre dimension (le long corridor noir qui y mène n’y est pas pour rien). Tout de suite à droite de la porte d’entrée qui ouvre sur le lobby, une porte orientale en bois ancien donne sur le Waeska Bar, le bar principal de l’hôtel (ce dernier en possède trois). Outre la décoration hallucinante composée d’une antilope recouverte de plumes de faisan qui trône au-dessus du bar en marbre, différentes curiosités agrémentent les étagères comme des sculptures, vases… Tout dans cet hôtel est dédié à l’art, aux voyages et la street culture (chaque mois un artiste résident expose et créé : tatoueurs, sculpteurs…). On y retrouve un service de palace haute gamme avec cette touche de décontraction et décalage si particulier au bar d’hôtel londonien.

Mais revenons à ce qui nous a conduit dans ce lieu hors du temps, les cocktails. Là encore, pas de déception possible, quand on sait que le bar manager est Walter Pintus et son assistant Andrea Benvegna ex head bartender et bartender au Connaught bar, la qualité est forcément au rendez-vous. On y déguste des cocktails variés aux noms évocateurs comme She-Devil, The Hive, Geisha… mais celui qui a retenu notre attention est celui au nom plus alchimique : le White Witch. Ce twist de Negroni est réalisé avec de la vodka qui a été fat washée avec du beurre à la truffe qui lui donnera sa consistance en bouche, un vermouth ambré, un bitter blanc et une macération de graines d’acacia pour obtenir une teinture qui donne au cocktail une apparence très claire et légèrement dorée. Le verre est décoré d’une brindille en chocolat noir (85% de cacao), qui n’est pas sans rappelé une baguette de sorcière et qui donne un intéressant contraste avec la couleur dorée du cocktail. La première chose que vous sentez au nez c’est l’intensité de la truffe, même si celle-ci n’est pas tant présente en bouche. Entre ce léger goût de truffe et ce vermouth ambrée floral avec des retours de miel, le tout possède un goût boisé et frais. Un cocktail simple, efficace, avec une petite dose de complexité qui en fait un drink qu’on peut boire jusqu’au bout de la nuit. Et vu l’ambiance festive qui règne dans ce bar, la nuit peut être longue, surtout le WE avec les DJ’s.

Au moment où vous finirez cet article le nouveau menu sera sur les rails. Il est attendu pour début avril, du coup il va falloir aller vite essayer cette merveille avant qu’il ne soit trop tard, ou demander très gentiment. Si le nouveau menu est au niveau du précédent, il n’est pas impossible qu’on s’en reparle.

Cheers/Santé

 

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