Si l’année dernière, la hype était aux « New England IPA », des “hazy & juicy” IPA très houblonnées et chargées en dextrine à l’apparence de jus de fruits., cette année, la tendance s’inverse et une fois n’est pas coutume, elle nous vient des USA avec un nouveau style de bière dénommée « Brut IPA ».

Native de Californie, la Brut IPA c’est un peu la réponse de la côte Ouest à la NEIPA, cette bière lourde et gourmande, originaire de la côte Est. Sur ce style, les brasseurs de Nouvelle Angleterre ont la main lourde sur le houblon en chargeant à mort, surtout lors de la fermentation avec le houblonnage à cru (dry hopping pour les accros de la V.O.) et d’équilibrer tout cela en ajoutant des sucres (la plupart du temps de la dextrine) ce qui produit une bière très trouble, opaque, lourde et débordant d’aromatique provoqué par la surchage de houblon, développant ainsi des saveurs d’agrumes, de fruits tropicaux ou des notes florales.

Avec la Brut IPA, c’est tout le contraire : l’objectif est de produire la bière avec le taux de sucre résiduel et la densité les plus bas possible. Qui dit moins de sucre résiduel -voir zéro- dit moins de houblon pour garder une certaine cohésion et surtout un certains équilibre. Cela n’empêche pas de jouer avec le même type de houblon et d’avoir de beaux résultats en aromatique, le “hop burn” en moins (phénomène de brûlure ressentie au niveau du palais ou de la gorge quand le brasseur a eu la main lourde sur le houblon). La Brut IPA est donc une bière assurément sèche, propre, pétillante, présentant une belle aromatique, une bière qui s’inspire bien évidemment du champagne. Aujourd’hui, peu de brasseries françaises produisent ce style car il est tout récent mais les premiers brassins sont disponibles et sur les prochains mois, c’est un style qui gagnera vite en popularité.

Deux adresses pour découvrir ce nouveau style :

  • Outland Bar • 6 Rue Emile Lepeu 75011 Paris,
  • Brasserie La Bouquine • 3 Rue des Compagnons 51350 Cormontreuil