Chacun d’entre nous se retrouve, à un moment donné, à vouloir changer d’employeur : il faut reconnaître, dans notre métier, nous nous connaissons tous et nous sommes souvent confronter au fait que nous nous faisons tous concurrence en toute camaraderie.

Passé associatif

Il fut un temps que les moins de 20 ans… (chanson connue) une association de barmen faisait souvent office d’intermédiaire entre un employeur et un candidat pour un poste dans un bar à cocktails –commis, barman ou chef barman. Cette association était garante d’un employé compétent et professionnel ; l’employeur contactait l’association en précisant les conditions et les avantages relatifs au poste et cette dernière négociait pour que le candidat qu’elle présentait puisse se sentir confortable lors de l’entretien. Ainsi, peu de surprise ni de non-dit. Depuis cette période, les règles ont changées et cette association n’a plus l’aura quelle avait bien que la nouvelle équipe qui la dirige actuellement s’emploie à redorer son blason. Je lui apporte entre parenthèses tout mon soutien et mes vœux de réussite car je sais l’intégrité et la valeur de cette équipe.

Partie d’échecs

Nous constatons que ces temps ont changé et qu’actuellement un candidat doit se préparer pour un marathon, un parcours du combattant, une salle d’interrogations avec fréquemment des pièges : les entretiens sont un sujet digne d’un championnat d’échecs. Le candidat veut faire bonne figure et l’employeur se trouve en face non pas d’un futur collaborateur comme cela devrait être le cas mais d’un challenger prêt à se livrer à un match courtois mais sans merci.

Bien sûr la société a changé, évolué et chaque partie voit en face de lui un éventuel sujet de confrontations car la confiance n’est plus. C’est un fait de société qui touche tous les métiers. Nous avons souvent été témoins d’expériences traumatisantes, de mauvaises surprises voire d’indélicatesses venant de tous les horizons. Mon propos n’est pas de pointer qui que ce soit du doigt mais d’aider à faire en sorte que de tels agissements se raréfient.

L’avenir de l’agent ?

Certains dans l’hôtellerie se trouvent en meilleures positions, je veux parler des chefs de cuisine et des chefs pâtissiers : grâce à la médiatisation de leurs métiers, ils sont devenus de véritables rock stars. C’est tout à leur mérite et grâce à eux cette profession ouvre des vocations. Nombre de cabinets de recrutement se sont spécialisés pour aider ces professionnels dans leurs carrières en agissant directement comme agents auprès des employeurs qui recherchent un talent. Ils négocient en amont, préparent les contrats et souvent ont un service de presse pour mettre en valeur leurs poulains.

Je suis assez surpris de voir que notre profession de barmen ne trouve pas une agence digne de nous représenter et cette lettre est un appel pour que nous puissions être entendus, défendus, aidés, accompagnés et ainsi valoriser notre métier dignement si une agence voulait se spécialiser dans le métier du bar. Cela pourrait aussi ouvrir des perspectives dans les maisons d’alcools qui cherchent des ambassadeurs ou tout simplement des agents pour représenter leurs marques.

Cocktailement vôtre